L'ŒIL ET LA PERSPECTIVE
Préambule
Comme un appareil photo, notre oeil possède une
lentille, un diaphragme et un film (voir croquis).
Le sujet qui est éclairé par la lumière renvoie
celle-ci vers notre oeil. L'image est. enregistrée, non pas sur un film, mais
plutôt traitée comme pour un appareil photo numérique. Cette image est captée
(à l'envers) sur le fond de notre œil, la rétine, composée de battonets et de
cônes.
Cette rétine reliée au nerf optique envoie les
informations au cerveau.
Tout se passe donc dans le cerveau … et même plus que
vous ne l’imaginez.
Il faudra prendre conscience, et cela a déjà été
souligné, que la perspective est une illusion d’optique.
1ère expérience :
Sans mesurer avec une règle, à votre avis, sur la représentation ci-dessus,la taille de l’arbre
de gauche est-elle 1,5 ou 2 fois plus grande que l’arbre de droite ???
Regardez bien et comparez.
* Vous trouverez la réponse au bas
de la présente page …….. mais ne regardez pas tout de suite.
2èmeexpérience :
Vous serez surpris si je vous affirme que nous percevons les lignes
droites comme des courbes mais que c’est notre cerveau, par l’apprentissage et
l’expérience, qui rectifie cette vision en transformant ces courbes en droites.
Placez-vous assez prêt devant un mur très long. Vous ne
verrez qu’une petite portion, zone grisée sur le croquis ci-contre. En effet,
la netteté de notre champ visuel est assez limité, environ 30° de chaque coté
de l’axe.
Tournez votre tête à gauche et vous découvrirez un
portion de mur beaucoup plus grande. Vous constaterez aussi, que ce mur devient
de plus en plus petit dans l’éloignement.
En tournant la tête vers la droite, les constats seront
identiques.
En additionnant ces deux visions nous aurions une image
qui ressemblerait à celle-ci-dessous.Mais grosse interrogation : comment notre cerveau
peut-il raccorder correctement ces deux perceptions ?
Tout simplement il rectifie. Dans la réalité de notre
perception et de notre expérience nous savons que le mur est continu et droit.
Mais comme notre vision possède une zone de netteté, champ visuel assez limité,
le cerveau ne décode qu’une partie étroite, celle située dans l’axe de notre
regard. L’extrapolation est finalisée par le cerveau.
A l’époque de la Renaissance, des peintres et architecte se sont
penchés sur ce problème de représentation de la perspective, plus
particulièrement Léonard de Vinci et Dürer.En essayant de comprendre la perspective et les lois
qui la régisse, l'expérience appelée « vitre de Léonard de Vinci » * a
apporté un éclairage nouveau.
En effet, en plaçant verticalement
une vitre entre l'observateur et un sujet à reproduire, sans bouger la tête et
en fermant un œil, nous pouvons :
- opérer sur cette vitre, le tracé
du sujet dans une perspective exacte. La profondeur est écrasée.
- constater que certaines lignes parallèles dans la réalité sont à tracer comme des lignes qui convergent vers
un même point situé sur la ligne d’horizon.
- remarquer également, que la
hauteur de cette ligne d’horizon change en même temps que nous changeons de
position : debout, assis ou couché.
- déduire que la ligne d’horizon
et notre niveau des yeux sont situés à la même hauteur.
Conclusion : LIGNE D’HORIZON LH = NIVEAU DES YEUX NY.
* NOTA :
Sur l’illustration de Dûrer ci-dessus, nous pouvons apercevoir que sur la vitre
figure un tracé de carreaux. D’autres carreaux sont également représentés sur
le papier posé sur la table.En variant la
dimensions des carreaux du papier il peut diminuer ou agrandir le sujet.
Nous
reviendrons ultérieurement sur ce point grâce à un exercice spécifique.
Réponse : les deux arbres sont
de même taille. Si …si, vous pouvez mesurez.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour vos commentaires ou vos questions.